« Quoiqu’elle soit populaire, la poésie d’Emily Dickinson est difficile : les paradoxes, les formules lapidaires, les images abracadabrantes y abondent, au point que la critique est souvent démunie lorsqu’elle souhaite mettre au jour “ce qu’elle veut dire” avec précision. »
Partant de ce constat, Pierre Vinclair, lui-même poète, traducteur et essayiste, nous propose une « traduction embarquée » dans l’œuvre de la plus importante poétesse américaine de l’histoire. En commentant vingt poèmes majeurs, il éclaire certaines zones d’ombre de cette poésie qui continue malgré tout de rayonner, près de deux cents ans après la naissance de son autrice.
Pierre Vinclair, auteur et lecteur engagé dans une littérature exigeante qui se veut en même temps accessible, se place une nouvelle fois en artisan inventif et passionné, pour nous livrer un regard sans concession mais toujours lumineux, sur l’effort et le plaisir qu’implique l’acte de traduire, complémentaire de celui d’écrire, qu’il définit lui-même ainsi : « Traduire, c’est agir ».
Extrait :
J’imagine — quand je compte tout —
Un — Poètes — Deux, Soleil —
Trois, l’Été — Puis Paradis de Dieu —
Et — la Liste est finie
Me retournant — les Premiers semblent
Tant Englober l’Ensemble —
Les Autres font Spectacle inutile —
Que j’écris — Poètes — Tout —
Leur Été dure — Année Solide —
Ils se paient un Soleil
Que l’Est — jugerait excessif —
Fût-ce Paradis au Loin —
Aussi Beau que ce qu’ils préparent
Pour Ceux qui Les chérissent —
Voilà Grâce trop difficile —
Pour justifier le Rêve —
Genre : Essai
Collection : Extras / N°1
Œuvre en couverture : © Patrick Wack – The Night is Thick - 037 (photographie, 2019)
Format du livre : 14 cm x 19 cm – 124 pages
Pour cet ouvrage, les Éditions Exopotamie ont reçu le soutien du Centre National du Livre.
